Nombre
d'articles de bateaux (hublots, gouvernails ...) sont retapés et se retrouvent
ensuite à la vente dans les bazar de Karachi. Le fer, principal composant
des rafiots est quand à lui découpé puis refondu et réutilisé
pour fabriquer des tôles ondulés ou autres matériaux à
faible valeur ajoutée.
Gadani est également réputé pour ses gambas (king prawns)
ainsi que pour ses raies pastenargues qui se trouvent en hiver. En effet, avec
le poison contenu dans la queue de la raie, nombre de guérisseurs locaux
fabriquent des concoctions médicamenteuses qui se vendent dans toute
la région.
En poursuivant le long de la cote, on tombe ensuite sur des terrains militaires
non accessibles au public. Il faut alors prendre l'avion, jusqu'à la
cote de la Makhran pour pouvoir à nouveau apprécier l'immensité
de la côte.
Le cimetière de bateaux : des carcasses ornant le sable fin de la cote.
Réutilisation des ferrailles.
Déjà
située géographiquement dans le Balouchistan, la plage de Gadani,
se trouve à trois heures de route de Karachi. En route, on passe au travers
de bidonvilles tous plus sordides les uns que les autres.
Pour y accéder, il faut impérativement un laisser passer délivré
par le préfet. Située sur une zone militaire, Gadani, est également
connue sous le nom de : cimetière de bateaux.
C'est ainsi que tous les vieux rafiots rouillés, sont ici abandonnés,
dépecés et retransformés. Au Pakistan, rien ne se perd,
tout se transforme. Ainsi, la plage de Gadani accepte d'être devenue la
poubelle des bateaux du monde. C'est un moyen pour elle de s'enrichir et de
faire fructifier son commerce de réutilisation.